Un peu de chance en ma faveur pour commencer car les premiers examens sont tombés pour moi un samedi matin, ce qui m'évite ainsi de poser une demi-journée et les bouchons, d'autant que le centre est à environ 45 min de chez nous sans bouchon (1h15 sinon) et que pour être couvert par le bilan d'infertilité il faut impérativement les faire aux labos du centre.

A 6h30 donc je prends le volant, arrive sans encombre 40 minutes plus tard, me gare sans souci non plus (il n'y a pas grand monde à cette heure matinale) et file au labo.

Je vois au passage trois couples qui sont là pour une ponction - bouh j'avoue qu'à ce stade je ne les envie pas et d'ailleurs on ne peut pas dire qu'ils aient la banane

J'apprends que je vais rester environ 45 minutes au labo, car un des examens doit etre fait avec des prises de sang en trois fois - bon théoriquement je serais sortie à 8h40, normalement assez tôt pour aller faire le second examen (echographie) qui doit etre fait avant 9 heures.

Dans la salle d'examen je fait une jolie rencontre : une femme est ici pour certains examens comme les miens, son mari a un spermogramme plutot mauvais mais rien de son coté et du coup ils partent pour une fiv, elle est impatiente, nous échangeons un peu nos vies durant nos 30 min et du coup le temps passe vite.

Je passe le dernier quart d'heure seule mais ca va, l'aide-soignante est sympathique et attentionnée - d'autant que la pauvre elle est tombée sur une de mes veines qui ne donne rien et commençait à paniquer en se demandant comment elle allait remplir tous ses tubes. Mais en changeant de coté ca a fonctionné.

J'ai en effet une particularité qui fait que je suis interdite de don du sang : certaines fois, mon sang refuse de couler - c'est à priori en partie psychologique mais également parce que j'ai des débits plutot faibles, en général en changeant de bras ça marche.

Bref me voila donc avec deux jolies piqures sur chaque bras en marche pour le cabinet du gynéco.

Un petit coup de fil à Cheri pour qu'il ne s'inquiete pas et pour lui donner les instructions pour les courses (ben oui il a ses corvées lui aussi :)) et j'entre dans le cabinet.

La secrétaire me demande de me préparer, je ne comprends sans doute pas tout (le stress est toujours présent, le médical et moi c'est vraiment difficile) et du coup me déshabille totalement -

quand le gynéco entre il fait une drôle de tete et je me rhabille donc le haut plus vite que mon ombre.

L'examen est un examen gynécologique classique, sauf que le docteur fait prendre les notes aux patients (taille des ovaires, de l'endomètre, nombre de follicules,...) .

Bon le gynéco n'est pas le mien, il n'est pas méchant mais pas forcéments sympathique non plus. Mais bon ca se passe bien quand meme.

Suite à cet examen je n'ai aucun retour. Je ne sais pas si c'est normal ou non. Comme souvent dans mon cas il détecte un kyste sur chaque ovaire (un fonctionnel et un peut etre hémorragique) mais ne me dit rien du tout.

Je pense qu'il me faudra attendre la consultation pour savoir. Si je me base un peu sur internet, mes ovaires sont un peu gros et l'un d'entre eux a beaucoup de petits follicules, mais je n'en sais pas plus.

Et voila c'est (enfin) fini pour aujourd'hui - quatre examens de fait d'un coup (les analyses comptent pour trois)

Je peux donc rentrer, profiter un peu de l'aprem .

Je suis prise de violentes crises abdominales en milieu d’après-midi, je ne sais pas trop si c'est du aux examens mais ce peut etre aussi le stress ou un petit virus gastrique qui circule en ce moment, un spafon et un advil plus tard, ca va mieux et le reste du week-end se passe très bien.

Comme prévu j'avais mon rendez-vous fin août au centre avec le gynéco. Chéri, malade "par bonheur" ce jour-là, m'a proposé de m'accompagner. C'était très gentil de sa part, nous y sommes donc allés tous les deux.

La prise de contact avec le gynéco s'est très bien passée. Il nous a ainsi indiqué que le spermogramme de Chéri n'était en fait pas si mal que ça : excellente mobilité, survie et nombre. Certes le nombre de petits nageurs en bonne santé est très inférieure à la moyenne mais c'est tout.

On considère que c'est "normal" quand il y a au moins 75% de vaillants petits soldats, Chéri en avait environ 20% ce jour là- mais c'est toujours suffisant pour qu'il se passe quelque chose

Ainsi, de part ma maladie thyroidienne, le gynéco pense qu'il y a aussi probablement quelque chose de mon coté, car si ces résultats expliquent que ce soit plus difficile pour nous, cela ne suffit pas selon lui à expliquer qu'il n'y ait rien eu pendant plus de 4 ans. J'avoue avoir eu les larmes aux yeux à ce moment, je ne sais pas trop pourquoi, Chéri l'a vu tout de suite et a posé sa petite main sur la mienne - finalement bien plus présent pour moi que beaucoup d'hommes je pense.

Le gynéco a ensuite posé quelques questions et fait un rapide examen sur Cheri puis il nous a sorti la liste (à ce stade c'est quasiment un catalogue même) d'examens : 4 pour monsieur et des centaines pour Madame (enfin à mes yeux)

Il a aussi rapidement compris que tout ce qui est médical est pour moi assez traumatisant et donc pour commencer ne m'a fait les ordonnances que pour 5 d'entre eux - ouf :) - à faire à certaines périodes du cycle.

Il nous a également fait remplir une demande de prise en charge à 100% par la sécu pour les traitements de la fertilité (fiv compris si besoin) - chic nous allons couter cher à la sécu et aux contribuables :)

En allant ensuite au secrétariat, petit souci car Cheri n'avait pas pris sa carte vitale (après tout c'était ma consultation théoriquement mais bon) et ma carte ne passe pas dans leurs lecteurs : c'est le seul endroit où elle ne passe pas! Elle passe au RDC, elle passe dans deux autres bâtiments, mais à ce cabinet Niet! Incroyable - décidément quand ca ne vaut pas marcher ca ne veut pas :) - en espérant que ce ne soit pas un signe :)

Bonjour,

Comme tous les couples inscrits sur ce site, nous ne pouvons pas avoir d’enfants « naturellement » ou tout au moins avons autant de chance de gagner au loto J

Notre histoire est celle de tous les couples dans cette situation, enfin je pense : un homme et une femme se rencontrent et s’aiment

Ils se marient et sont heureux. Nous ne voulions pas d’enfants de suite, nous avions le temps

Puis nous avons essayé. Un an a passé.

Et non ce n’était pas « que » dans la tête (même si surement le psychologique a un rôle) : monsieur a des petits nageurs en quantité astronomique, mobiles, dotés d’une force de survie digne des soldats les plus aguérris… oui mais voila seulement 20% d’entre eux sont « normaux »…

C’était il y a 4 ans et c’était un coup de massue. Mais le médical, moi, je ne peux vraiment pas, alors tant pis, nous avons profité de nous… et le temps a encore passé…

Oui mais voila le désir d’enfant, ce n’est pas un mythe. C’est une souffrance réelle, au fond des tripes qui ne vous quitte pas, vous rend triste et désemparée, emplie de ce vide immense…

Alors nous avons repris le chemin du centre de PMA. Contrairement à beaucoup de femmes, le médical me terrifie suffisamment pour que je souhaite prendre mon temps et chéri, soutien de tous les instants, m’accompagne dans ces moments.

Ce n’est pas simple et aujourd’hui je ne sais pas encore si nous irons au bout mais j’avais tout d’abord besoin de savoir si moi aussi, « je cloche »… alors allons-y J.

Voici mon témoignage, je ne sais pas s’il pourra aider mais je l’espère.

Il est un peu particulier car accompagné d’un dégout et d’une crainte du médical assez forts, alors j’ai pris le parti d’en rire.

kdlfj<dfj!<j pzr
BBBB