Quand maman m’a demandé de participer à ce témoignage, j’ai dit oui mais j’avoue que je ne sais pas trop quoi dire car je l’ai toujours su depuis toute petite.
J’adorais l’accompagner lors des réunions car j’avais le droit de lire le petit livre « l’enfant kdos » devant tout le monde.
On est nés ma soeur et mon frère de cette manière mais quand on me demande ce que ça me fait, je réponds toujours : rien !
Je ne suis pas différente des autres adolescents et je ne me pose pas de questions puisque maman nous cache rien. Un jour elle m’a demandé si je voulais savoir qui était ma donneuse et je lui ai
répondu je m’en fiche ! Cela n’a pas d’importance.
Maintenant que je le sais rien n’a changé dans ma vie, pour moi c’est une étrangère.
Je sais que mon frère et ma sœur ne sauront jamais qui est leurs donneuses mais je pense sincèrement que cela ne change rien. Peut être qu’un jour ils pourront à leurs tours témoigner et
dirent ce qu’ils en pensent.
Quand j’écoute les couples dans les réunions j’ai l’impression que c’est eux qui se posent des questions.
Maman m’a dit qu’un jour si je voulais je pourrais parler avec la donneuse si j’en avais envie mais pour lui dire quoi ? Je ne ressens rien pour elle, ce n’est pas ma maman.
Je suis très fière d’être née de cette manière et j’ai certaines de mes amies qui sont au courant et qui trouvent ça chouette mais on préfère parler de trucs de notre âge (lol).
Quand on nous voit tous les trois dans la rue, personne ne sait qu’on a eu trois donneuses différentes car on se ressemble beaucoup.
Physiquement quand je me promène il y a toujours des gens pour
dire « Oh tu ressembles à ta maman quand elle était petite » (maman souris toujours). Je ne lui ressemble pas physiquement mais j’ai le même caractère qu’elle, fonceuse, franche, susceptible.
C’est vrai que je parle beaucoup de maman mais mes parents sont séparés et papa n’en parle pas car il sait qu’on est au courant.
Et puis ce n’est pas important la ressemblance, ce qui compte c’est l’amour qu’elle nous porte et ce qui compte pour elle c’est que l’on soit heureux.
Si des futurs parents me lisent, je voulais vous dire de ne pas hésiter à en parler avec votre ou vos enfants, cela ne change rien.
Je vous laisse car comme je l’ai dit plus haut je n’ai pas grand-chose à dire puisque je sais tout !
Amicalement
Oriana
Article rédigé et publié par Association CEKI.
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