La FIV a permis à de nombreux parents de réaliser leur désir d’enfants. Mais pas à tous. Seuls 25 % des transferts d’embryon « prennent ».
Un nouveau test, baptisé ERA, devrait permettre de déterminer précisément le meilleur moment pour implanter l’embryon. Et obtenir ainsi de meilleurs résultats.
Petit rappel : le cycle dure 28 jours et le premier jour des règles correspond au premier jour du cycle. L’ovulation a lieu le 14e jour. La période de fécondité se situe environ entre le 10e et le 15e jour du cycle.
Chez la majorité des femmes, l’endomètre, la muqueuse qui tapisse l’utérus, est donc « réceptif » pendant quelques jours. Ce n’est pas forcément le cas chez les femmes chez qui on pratique stimulation hormonale et FIV.
Le nouveau test consiste à pratiquer une biopsie pendant la période d’ovulation classique. Si les résultats montrent une bonne réceptivité, le transfert d’embryon aura lieu à la même période lors du prochain cycle. Si ce n’est pas le cas, un autre test est effectué lors du cycle suivant, en tenant compte des critères du premier, jusqu’à obtention d’un résultat le plus précis possible.
En 2013 en France, le test ERA a été pratiqué sur 85 volontaires ayant expérimenté en moyenne 5 FIV infructueuses. Les chercheurs ont obtenu 19 grossesses, soit un taux de réussite de 20 %, proche de la moyenne française et donc important, compte tenu des précédents échecs de la population testée. Environ 25 % des patientes avaient une fenêtre d'implantation déplacée, contre seulement 12 % dans un groupe témoin.
Ces résultats ont été confirmés en 2014: les chercheurs ont guidé les FIV de 17 personnes à l'aide du test ERA. Celles-ci avaient rencontré entre un et six échecs d'implantation, et neuf d'entre elles ont été enceintes à la suite de cette expérience, soit un taux de succès de plus de 50 %.
Quelques cliniques
«Pour l'instant, la fenêtre d'implantation est déterminée par échographie et en surveillant les hormones lors d'un cycle spontané, ou calculée de manière fixe après l'administration de progestérone dans un cycle artificiel», explique le Dr Nicolas Gatimel, du CHU de Toulouse. «Les recherches du professeur Simòn sont sérieuses, mais elles doivent se poursuivre à grande échelle avec deux groupes définis aléatoirement, l'un témoin et l'autre testé, pour que les résultats soient significatifs», prévient-il.
En fonction des conclusions de l'étude, prévues pour 2016, le test ERA pourrait être bientôt proposé dans de nombreux pays. Seules quelques cliniques le pratiquent de nos jours, pour la somme de 650 euros.
Article rédigé par myferti.
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J'aurais aimé connaitre les différences entre ce test ERA et le Win Test.