C’est une véritable révolution pour la communauté des gynécologues et des biologistes, mais c’est surtout une lueur d’espoir pour les couples infertiles. Selon les résultats d’une étude américaine menée par le Dr Aaron Hsueh, professeur de gynécologie à la faculté de médecine de l’Université Stanford en Californie et publiés, il y a quelques jours, dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS), une nouvelle méthode pourrait révolutionner le domaine de l’infertilité.
Des chercheurs américains viennent de mettre au point une nouvelle technique qui permet à des femmes atteintes d’infertilité dite irréversible de tomber enceintes.
Il s’agit des femmes souffrant d’ une insuffisance ovarienne précoce. C’est à dire des femmes dont les ovaires sont paresseux et ne produisent plus d’ovules. Autrement dit, ce sont des ovaires qui vieillissent avant terme, donc la femme est ménopausée à un âge précoce. Du coup ses chances de concevoir un bébé sont réduites à néant. Testée sur 27 Japonaises objet d’insuffisance ovarienne primaire à l’hôpital universitaire St Marianna, à Kawasaki, cette nouvelle technique a été probante. Les scientifiques ont réussi à collecter des ovocytes ayant atteint leur maturité (ce qui n’est normalement pas possible) pour les fertiliser in vitro chez cinq d’entre elles. Une de ces femmes a eu un enfant en décembre 2012, et une autre est enceinte.
Les chercheurs ont utilisé des œufs immatures ou des follicules déjà présents chez les femmes, qu’ils ont dû «réveiller».
«Les femmes naissent généralement avec plusieurs millions de follicules immatures, mais seulement 400 d’entre eux environ atteignent le stade où ils libèrent un ovocyte dans les trompes de Fallope qui est potentiellement fertilisé. Aussi, certains de ces follicules non utilisés restent, même après qu’une femme a atteint la ménopause. Or, bien que dormants, ils contiennent des ovocytes tout à fait capables d’être fertilisés pour donner un œuf.», expliquent les praticiens.
On procède au retrait d’une partie de l’ovaire pour le traiter in vitro avant de le ré-implanter. «Des follicules pouvaient être stimulés si l’on prélevait une partie de l’ovaire et qu’on l’incubait avec une molécule stimulant la voie inhibée. Il s’agit en fait d’une activation in vitro. Par la suite la femme prend comme dans un protocole normal de FIV (fécondation in vitro), un traitement hormonal, en vue de stimuler la croissance des follicules pour avoir des ovocytes matures. Lesquels seront fécondés par les cellules sexuelles mâles et transplantés dans l’utérus, après une incubation de 48 heures.
Sur les 27 Japonaises sur lesquelles ce test a été effectué, 13 avaient encore des follicules dormants. « Ces résultats montrent qu’il y a bien de petits follicules qui restent là même après que les menstruations d’une femme se sont arrêtées», expliquent les auteurs de cette étude.
En tout cas, si cette étude n’a pas été menée à grande échelle, elle est de nature à faire renaître l’espoir chez des couples en mal de procréation. Partant, il ne faut jamais baisser les bras avant d’avoir explorer toutes les pistes pour multiplier ses chances d’être maman ou papa. Tant qu’il y a la vie, il y l’espoir.
Article rédigé par myferti.
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