Les travaux vont enfin démarrer à la fin du mois et cet automne, l’hôpital de Meaux pourra ouvrir son service de PMA (Procréation médicale assistée), le premier en Seine-et-Marne.
Cet accouchement est né d’un partenariat entre l’hôpital public et le laboratoire privé Biofutur (lire encadré).
Jusqu’à présent, les couples infertiles devaient être suivis en dehors du département. En ce qui concerne le nord Seine-et-Marne, les mamans allaient au CHU Jean-Verdier de Bondy (Seine-Saint-Denis), à Reims (Marne), dans des hôpitaux parisiens comme Cochin ou Tenon, ou des cliniques privées.
Véronique Boulard, gynécologue spécialisée dans la médecine de reproduction, sera la responsable clinique de ce centre de PMA. « Je me consacrerai complètement au suivi des couples infertiles, explique-t-elle. Dans ma consultation, leur taux s’élève à 30 %. »
Ce centre de PMA se situera au rez-de-chaussée du bâtiment C, au pôle mère-enfant. Pas d’agrandissement, mais un réaménagement interne qui prendra sur des vestiaires et des salles de réunion.
Il comprendra le laboratoire Biofutur, deux salles de prélèvements sanguins, deux autres pour l’échographie, une salle de consultation gynécologique et une autre de consultation biologique. Les papas auront deux pièces de recueil de sperme et les mamans deux salles de transfert embryonnaire.
« Nous ne serons plus obligés d’envoyer nos patientes à Bondy, Reims ou Paris, se félicite le docteur Oumar Timbely, chef du service gynécologie. Elles ne subiront plus les transports, les délais de rendez-vous. Le couple pourra être suivi ici des premiers examens jusqu’à l’accouchement. »
La maternité de Meaux, qui enregistre 3 240 naissances par an, est classée de niveau 3 : elle dispose d’unités de néonatologie et de réanimation néonatale pouvant prendre en charge des grossesses à haut risque et des nouveau-nés en détresse grave. De quoi rassurer les futurs parents, puisque les fécondations in vitro (FIV) sont des grossesses à plus haut risque.
« Mais attention, lancent en chœur les docteurs Boulard et Timbely. La présence d’un centre de PMA ne doit pas repousser l’âge de la grossesse. La fécondation in vitro n’est pas la solution à un recul de l’âge maternel. Plus la femme vieillit, plus les complications médicales s’accumulent, comme les anomalies chromosomiques, l’hypertension, le diabète. » La meilleure alliée d’une grossesse reste la jeunesse !
Jean-Christophe Pont, responsable biologique de la PMA :
« Nous espérons 500 fécondations et 200 inséminations par an »
Jean-Christophe Pont, pharmacien biologiste, sera le responsable biologique du centre de procréation médicale assistée. (LP/V.R.)
Le laboratoire Biofutur sera au cœur du centre de Procréation médicale assistée (PMA) de l’hôpital de Meaux. Il sera dirigé par Jean-Christophe Pont. Ce pharmacien biologiste spécialisé dans la fécondation in vitro a travaillé, après sa thèse, avec le professeur Jean-Philippe Wolf à l’hôpital parisien Cochin, durant deux ans.
C’est sous sa direction que s’effectueront les examens de prises de sang, les prélèvements génitaux et vaginaux, les cultures d’embryons, l’introduction de l’embryon dans l’utérus de la patiente infertile. « À l’horizon trois ans, nous espérons réaliser 500 fécondations in vitro et 200 inséminations par an », pronostique Jean-Christophe Pont.
Biofutur investira 300 000 € dans du matériel très performant, comme des micro-injecteurs pour injecter le sperme dans les ovocytes, les hottes pour travailler de façon stérile, les microscopes ou encore les incubateurs. Objectif : optimiser le potentiel implantatoire des embryons, pour donner un maximum de chance de grossesse. Le taux de réussite d’une FIV oscille entre 30 % et 40 % pour une femme de moins 35 ans et descend entre 25 % et 30 % au-delà de 35 ans.
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Article rédigé par myferti.
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