Pollution, tabac, pesticides, etc : l'exposition des femmes enceintes aux substances toxiques a des conséquences sur la santé de leur bébé. Les populations, de plus en plus exposées à un environnement pollué et à des aliments toxiques, seraient déjà en danger, et ce avant même leur naissance.
Les chercheurs ne cessent d’alerter sur les dangers de la pollution
Jeudi 1er octobre, la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique (FIGO) - une société savante qui rassemble 18 000 chercheurs et cliniciens spécialisés dans l’étude du système hormonal -, a publié une alerte dans l’International Journal of Gynecology and Obstetrics. Elle dénonce les dangers de certains polluants de l’environnement sur la fertilité et souligne l’urgence d’agir pour réduire l’exposition aux pesticides, aux polluants atmosphériques, aux plastiques alimentaires (bisphénol A, phtalates…), aux solvants, etc. Cet appel a été soutenu par des ONG dont Women in Europe for a Common Future (WECF) et Health & Environment Alliance (Heal). La prise de position de la FIGO rejoint celle publiée deux jours plus tôt par l’Endocrine Society.
En 2012, un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) avait déjà été publié sur cette question. La publication de FIGO et de l’Endocrine Society vient donc creuser un peu plus le fossé qui existe entre les connaissances sur les dangers liés aux polluants et les mesures qui sont prises pour enrayer le problème. En ce sens, l’existence de certaines substances– dites "perturbateurs endocriniens" – n’est toujours pas reconnue, alors qu’elles sont capables d’interférer avec le système hormonal et d’agir à des niveaux d’exposition très faibles.
Une exposition qui met en danger les personnes, même in utero
"L’exposition à des produits chimiques toxiques au cours de la grossesse ou l’allaitement est ubiquitaire", note la FIGO qui s’inquiète des chiffres : "aux Etats-Unis, une femme enceinte serait en moyenne contaminée par au moins 43 substances chimiques différentes".
Les effets de ces expositions in utero ou sur les nourrissons ont aussi des répercussions sur la fertilité ultérieure des individus. Or, on constate que le nombre de couples ayant recours aux techniques de procréation médicalement assistée ne cesse de croître, "très probablement en raison de modifications environnementales, notamment l’exposition à certains toxiques comme le tabac et/ou à certains perturbateurs endocriniens".
Non contente d’être responsable de troubles de l’infertilité, l’exposition aux polluants de l’environnement est aussi mise en cause dans plusieurs maladies émergentes : diabète de type 2, obésité, cancers hormonodépendants (sein, prostate, thyroïde) et troubles neuro-comportementaux (troubles de l’attention, hyperactivité, etc).
Article rédigé par myferti.
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