Souvent le spermogramme et le spermocytogramme sont prescrit et réalisés en même temps.
- Le spermogramme va mesurer différents éléments dans l'échantillon de sperme.
- Le spermocytogramme va analyser la qualité du sperme en étudiant la forme, la morphologie etc. des spermatozoïdes.
Comment interpréter un spermogramme ?
Quelles sont les valeurs normales d’un spermogramme ?
Tableau des valeurs normales pour un spermogramme :
- Volume de l’échantillon ≥ à 1,5 ml.
Anomalies :
- < 1,5ml = Hypospermie
- > 6ml = Hyperspermie
- absence d'éjaculat = Aspermie
- pH entre 7,2 et 8,0.
Anomalies :
- pH faible = hyper-acidité.
- pH élevé = hyper-basicité.
- Concentration spermatique ≥ à 15 millions/ml
Anomalies :
- Absence de spermatozoïdes = Azoospermie
- < 15 millions/mL = Oligozoospermie
- > 200 millions/mL = Polyspermie
- Total de spermatozoides > à 40 millions.
- Mobilité progressive ≥ à 32%.
Anomalie :
- Spermatozoides vivants > à 58%.
Anomalie :
- Spermatozoides normaux ≥ à 4%
Anomalie :
- Récupération de spermatozoïdes mobiles REM ou capacitation spermatique > à 5 millions.
Ce dernier paramètre étant le plus déterminant sur les résultats du spermogramme. En effet la capacitation spermatique est la capacité des spermatozoïdes à féconder l’ovule.
Ce qu’il faut retenir du spermogramme
Pour interpréter les valeurs d’un spermogramme, nous devons nous concentrer sur 3 paramètres importants.
1- Est-ce qu’il y a assez de spermatozoïdes par millilitres dans l’éjaculat ?
Ce paramètre correspond aux valeurs de concentration. Si nous comptons mois de 15 millions/ml, le diagnostic sera alors celui d’oligozoospermie ou oligospermie. Face à ce diagnostic, un urologue pourrait essayer de comprendre la cause de cette faible concentration, qui peut venir d’une varicocèle ou un déséquilibre hormonal.
2- Est-ce que les spermatozoïdes se déplacent correctement ?
Ce paramètre correspond aux valeurs de mobilité. Il est ici important de savoir si les spermatozoïdes sont mobiles, mais également de quelle façon se déplacent-ils. Car même avec un pourcentage élevé de mobilité, on peut retrouver des spermatozoïdes qui avancent en zigzag ou en cercle, ce qui n’est pas l’idéal pour rencontrer l’ovule à féconder.
Il faut donc dans ce cas, qualifier la mobilité selon la progression, la forme de mouvement et la vitesse.
Nous obtenons ainsi 4 sous-catégories :
- Type A (mobilité progressive, rapide et rectiligne),
- Type B (Mobilité progressive mais lente),
- Type C (Mobilité lente, sans progression),
- Type D (groupe de spermatozoïdes statiques ou immobiles)
Lorsque la somme de A+B est inférieure à 32%, le diagnostic est celui d’astenozoospermie ou astenospermie (légère, modérée ou sévère).
Les causes de la perte de mobilité des spermatozoïdes sont variées et les résultats peuvent être améliorés :
- Présence d’anticorps antispermatiques
- Consommation excessive d’alcool, tabac, drogues et mauvaise hygiène de vie.
- Âge avancé (la mobilité baisse à partir de 45 ans)
- Fièvre
- Exposición a agentes tóxicos como fertilizantes, solventes químicos… Perturbateurs endocriniens
- Infection, fièvre ou problèmes testiculaires
- Exposition prolongée à la chaleur
- Traitement de radiothérapie ou chimiothérapie
- Varicocèle :varice sur les testicules qui est néfaste pour les spermatozoïdes. On la soigne en bouchant la veine (varice) par une petite intervention chirurgicale (on gagne une augmentation conséquente de la mobilité).
Une asténozoospermie légère peut être traitée par un apport en antioxydants (cure de complément alimentaire pendant une durée de 3 mois), une bonne alimentation et la réalisation d’exercices physiques régulier.
3- Les spermazoïdes ont-ils une forme ou morphologie correcte ?
Les patients ont toujours tendance à prendre peur lorsqu’ils voient un résultat de 4% de formes normales. Mais ce résultat est tout à fait correct. En dessous du seuil de 4%, on considère alors que le patient souffre de Teratozoospermie. Cette pathologie peut cacher une fragmentation élevée de l’ADN des spermatozoïdes ou des anomalies génétiques, et le diagnostic devra être approfondi pour un meilleur suivi avec un caryotype (analyse de l'ADN).
Dans certains cas extrêmes, certains échantillon peuvent montrer une combinaison de ces trois pathologies : on parle alors d'oligo-asthéno-térato-spermie (OATS).
D'autres pathologies moins courantes peuvent également apparaître :
L'azoospermie qui est une absence totale de spermatozoïde dans l'échantillon.
La nécrozoospermie qui signifit qu'il n'y a pas de spermatozoïdes vivants dans l'échantillon.
L'hémospermie et la pyospermie qui indique la presence de sang et de pus dans l'échantillon.
L'hyperspermie qui indique un volume bien supérieur à la normale (>6ml).
L'hypospermie qui indique un volume inférieur à la normale (<2 ml). Mais dans ce dernier cas, si le nombre de spermatozoïde est suffisant alors l’échantillon est considéré comme normal.
La présence de leucocytes (globules blancs), qui peuvent signaler une infection.
Ce qu’il faut savoir sur les spermatozoïdes :
- Il faut faire au moins deux spermogrammes avant de confirmer un diagnostic.
- La qualité du sperme peut s’améliorer en suivant une vie saine : pas de tabac ni alcool, exercices physiques et compléments alimentaires.
- L’obésité a une influence négative sur la qualité du sperme.
- La plupart des spermatozoïdes sont anormaux, même chez les hommes les plus fertiles.
- Le spermogramme est l’examen de base sur les spermatozoïdes et ne met pas en évidence toutes les pathologies : Fragmentation de l’ADN (Test de fragmentation), Malformations génétiques (Test de FISH). Il faudra dans ce cas réaliser un caryotype pour analyser l'ADN avec une simple prise de sang.
- Les techniques en PMA, comme l’ICSI, l’IMSI ou le MACS, permettent de sélectionner les spermatozoïdes selon la pathologie.
Les anomalies de morphologie des spermatozoïdes n'ont pas de conséquences sur des malformations éventuelles du futur enfant. Elles vont juste avoir un impact sur la capacité à atteindre l'ovule et donc diminuer les probabilités de grossesses.